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Les techniques de réparation des fondations et des structures

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Les techniques de réparation des fondations et des structures Empty Les techniques de réparation des fondations et des structures

Message par bouguerra.z Ven 25 Sep - 14:29

A - Réparation des fondations


1. Préliminaires

Les problèmes de renforcement ou réparation des structures touchent également le domaine des fondations, spéciales ou non. Dans de nombreux cas les problèmes de fondations sont associés aux problèmes de la structure proprement dite, encore qu'ils puissent quelquefois se limiter aux seules fondations, sans atteindre le niveau des superstructures.

Renforcements et réparations sont évidemment des problèmes voisins bien que liés en général à des origines différentes.

LE RENFORCEMENT est envisagé et exécuté avant que ne se produise un désordre, soit par le changement prévu de la destination d'un ouvrage, soit par la modification programmée des conditions extérieures (travaux au voisinage par exemple).

LA RÉPARATION quelquefois doublée d'un renforcement, est la conséquence de l'apparition d'un certain nombre de désordres et son but est d'en éliminer et les causes et les inconvénients.

La notion de confortement fait appel aussi bien à une réparation qu'à un renforcement.





2. Examen des causes pouvant amener à penser réparation ou renforcement

L'analyse des désordres des fondations et structures d'un ouvrage peut se résumer aux investigations suivantes :

- inventaire ;
- causes (étude du dossier technique, conception) ;
- évolution (mesures par extensométrie et témoins) ;
- surveillance (analyse des mesures sur une période suffisamment longue).


Nous distinguons dans les lignes qui suivent le cas des réparations et celui des renforcements.

2.1. Cas des réparations

La réparation est toujours la conséquence de l'apparition d'un désordre apparent ou de l'aggravation d'un désordre, qui jusqu'alors avait pu être considéré comme mineur sinon négligeable.

Les causes de ces désordres sont évidemment multiples mais peuvent se classer en certain nombre de catégories bien distinctes :

a) Erreur sur la connaissance géologique et hydrodynamique des sols

Ce cas est beaucoup plus fréquent qu'on ne le pense, car, pour des raisons d'économie ou même quelquefois de négligence, certains maîtres d'ouvrages ne font faire aucune campagne de reconnaissance sur le site où ils ont choisi de construire. Ils se contentent quelquefois d'une vague coupe de terrain récupérée sur un site éloigné de plusieurs centaines de mètres, quand ce n'est pas de plusieurs kilomètres.

On passera ainsi à côté des éléments suivants très importants pour le projeteur :

- variations importantes de la géologie locale ;
- remontées importantes de la nappe phréatique ;
- existence de vides de dissolutions (gypse), d'une zone karstique, d'anciennes exploitations de carrières plus ou moins remblayées ou de fontis plus ou moins comblés ;
- existence de zones notoirement instables ou de surfaces de glissement de terrain possibles.


b) Erreurs, insuffisances, ou absence d'essais de laboratoires ou in situ

La détermination des caractéristiques physiques et mécaniques du sol de fondation est indispensable pour le bureau d'études. Il est nécessaire qu'un géotechnicien détermine la consistance de l'étude de mécanique des sols qui sera réalisée, aussi bien sur le site qu'en laboratoire.

c) Erreur sur les hypothèses de calcul et la définition des ouvrages

Le cas est assez rare, les multiples contrôles au niveau de l'élaboration du projet devraient en fait permettre d'éliminer totalement la chose.

d) Méconnaissance de la présence d'eaux agressives ou, lorsque ces eaux sont connues, utilisation de matériaux inadaptés à la nature chimique de ces eaux.

e) Non prise en compte de l'effet de barrage que certains ouvrages (parois moulées) peuvent constituer vis-à-vis de la nappe ou de certaines circulations d'eau.

f) Malfaçons : si elles sont relativement rares, elles peuvent par contre être extrêmement variées, par exemple :

- pieux trop courts, ou n'atteignant pas le substratum rocheux ;
- pieux insuffisamment curés avant bétonnage (tassements) ;
- pieux coupés au bétonnage ou pieux étranglés ;
- radiers insuffisamment armés ou dont les deux lits d'armatures sont confondus ;
- bétonnage en présence de circulation d'eau (bétons délavés) ;
- aciers de liaison insuffisants ou inexistants.


g) Utilisation des ouvrages d'une manière non conforme à leur destination

Ce sera le cas lorsque les charges de service dépasseront les charges de calcul ou encore lorsque le terrassement devant une paroi moulée dépassera la cote prévue et de ce fait diminuera la butée en pied de paroi prise en compte dans les calculs.

h) Causes accidentelles : elles peuvent être multiples également :

- travaux ou fouilles à proximité des ouvrages ;
- incendies, explosions, etc., sans parler des tremblements de terre et autres cataclysmes qui sortent du cadre de cette analyse ;
- efforts horizontaux non prévus au projet.


2.2. Cas des renforcements

Il peut s'agir de l'une quelconque des causes du paragraphe précédent, mais aussi de causes connues et programmées avant l'apparition des désordres et notamment :

a) Chargement ou remblaiement d'un ouvrage en cours d'exécution, pas envisagé ou non conforme aux hypothèses de calculs du bureau d'étude.

b) Changement de destination et d'utilisation des ouvrages, augmentation des charges, augmentation des portées, suppression de butons ou de tirants.

c) Modification des conditions extérieures : c'est le cas des phénomènes liés aux remontées de nappe, qui se traduisent par :

- une augmentation des efforts sur les voiles et radiers ;
- des compressions dans les poutres et planchers ;
- des problèmes de stabilité d'ensemble ;
- des problèmes de traction sur les pieux.


d) Projet de travaux à proximité immédiate :

- fouilles et terrassements de toute nature ;
- fouilles profondes à proximité des ouvrages, reprises en sous-oeuvre ;
- suppression de butées près d'ouvrages de soutènement ou près d'ouvrages enterrés travaillant en voûte (métro).


e) Modification de la nature d'un ouvrage, par exemple le remplacement d'un radier drainant avec pompage permanent, par un radier résistant et étanche, est de nature à remettre en cause, en cas de remontée de nappe, la stabilité d'ensemble de tout l'ouvrage.

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Message par bouguerra.z Ven 25 Sep - 14:31

3. Connaissance de l'environnement géotechnique

Il est indispensable avant la mise au point d'un projet de renforcement et/ou de réparation de bien connaître l'environnement géotechnique de l'ouvrage. Pour cela il est indispensable de procéder à l'évaluation des points suivants :

- la résistance du sol de fondation en procédant à des essais en place, mais aussi en laboratoire, afin de déterminer les caractéristiques physiques et mécaniques des sols.

- la variation des nappes phréatiques dans le temps et notamment le niveau des plus hautes eaux connu.

- d'évaluer l'évolution probable de l'environnement géotechnique et plus particulièrement les constructions futures mitoyennes mais aussi les drainages ou "seuils" éventuels qui en résultent ou écoulent de travaux, tels que pose de canalisations, rabattement de nappes, plantations de sujet important, tels que peuplier etc. ,qui accélèrent la dessiccation des sols.

Pour ces investigations on utilisera les documents techniques suivants :

DÉSIGNATION
RÉFÉRENCE

. Reconnaissance des sols

Sondage des sols de fondation

. Fondations

Fondations superficielles
Règles pour le calcul des fondations superficielles
Fondations profondes


. Pour mémoire

Terrassement pour le bâtiment
Fascicule STRRES N°7



DTU 11.1

DTU 13

DTU 13.11
DTU 13.12
DTU 13.12




DTU 12
N° 7 chapitre 2
reprise en sous-oeuvre


4. Connaissance de la structure existante

La connaissance de la structure existante peut se résumer aux investigations suivantes :

- évaluation de la résistance de la structure ainsi que du sol de fondation ;
- évaluation de la capacité portante d'un ouvrage après réparation ou renforcement.


Nous détaillons, dans les lignes qui suivent, le premier point qui pose de nombreux problèmes, le deuxième restant exclusivement un problème de bureau d'études.

Les causes du désordre ou les raisons du renforcement étant connues, il convient d'obtenir une connaissance aussi exacte que possible de la structure, de ses fondations et du milieu ambiant, de manière à pouvoir effectuer une approche aussi précise que possible du projet de réparation ou de renforcement.

En effet, les conditions souvent difficiles et onéreuses d'exécution des travaux peuvent amener à prendre en compte des coefficients de sécurité ou des hypothèses de calcul plus audacieux que pour des travaux neufs, mais en général on recherchera à rétablir la sécurité des ouvrages ou l'on procédera à leur mise en conformité vis à vis des règlements en vigueur.

On s'appliquera donc à effectuer un certain nombre de recherches et investigations que l'on peut regrouper en trois catégories.

4.1. Analyse du projet d'origine et des conditions d'exécution de l'ouvrage

Il s'agira essentiellement de la recherche de l'étude du projet d'origine et du déroulement des travaux, soit :

- plans d'exécution et notes de calcul ;
- plans de ferraillage ;
- coupes de sondage et rapport géotechnique ;
- fiches de forage et fiches de bétonnage des pieux ;
- rapports de chantiers ; etc.


Malheureusement, la plupart de ces documents ont en général disparu, surtout pour les ouvrages très anciens. Pour des ouvrages plus récents, on devra bien souvent se contenter de quelques plans de coffrage et de ferraillage. On devra vérifier que la conformité et l'exactitude des plans d'exécution possédés (de coffrage notamment) correspondent bien à l'ouvrage qui a été réellement exécuté.

4.2. Vérification des éléments du projet et recherche des éléments manquants

La seule possession du projet d'origine n'est évidemment pas suffisante, car bien souvent, soit on ne dispose pas du dernier indice de plan, soit l'ouvrage n'a pas été réalisé conformément aux plans, et dès l'instant où il y a désordre, si la cause de ce désordre n'est pas, de prime abord, parfaitement établie, on peut suspecter un risque de malfaçon.

Il s'agit donc de vérifier ou de rechercher les différents paramètres de l'ouvrage et, pour ce faire, on a recours à :

- observation, visite à l'oeil nu ou par plongeurs munis de caméras ;
- puits de reconnaissance sous radier, le long des pieux, etc.
- vérification par carottage des épaisseurs de radier, paroi, etc.
- vérification des longueurs de pieux ou paroi (carottage, essais vibratoires, mesure d'impédance, etc.) ;
- vérification des sections et positions d'armatures par puits, carottages, gammagraphie, etc.
- analyse chimique des bétons, en particulier on vérifiera si les bétons de fondation utilisés ont bien été confectionnés avec les ciments agréés (CPA-CEM I, CLK-CEM III/C, CHF-CEM III/A ou B, etc.).


4.3. Étude et vérification des éléments extérieurs

Il s'agit essentiellement des données géotechniques et hydrogéologiques et l'on pourra donc, dans cette optique, prévoir :

- carottages complémentaires ;
- piézomètres, essai d'eau, suivi de la nappe ;
- mesure des caractéristiques mécaniques des différentes couches ;
- comportement des sols de fondation au gonflement, mais aussi à la dessication ;
- analyse des eaux ;


sans oublier de vérifier si, depuis la construction de l'ouvrage, d'autres constructions ne sont pas venues modifier les conditions d'équilibre de notre ouvrage.

Outre ce qui précède, il convient, dans le cas de désordres, de suivre de manière très sérieuse l'évolution des dommages ; en effet, avant remise en état, cette évolution peut donner des renseignements précieux :

- sur la nature des mouvements de ou des fondations ;
- sur la nature des désordres ;
- sur la nature de la structure elle-même ;
- et surtout sur le degré de gravité, voire de danger du sinistre.
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Message par bouguerra.z Ven 25 Sep - 14:32

5. Mise au point du projet de réparation ou de renforcement

L'analyse des causes des désordres rencontrés ou des modifications entraînant un renforcement, ainsi que les études et investigations prévues au chapitre précédent, permettront de définir les hypothèses sur lesquelles sera établi le projet de réparation ou de renforcement.

Ce projet tiendra compte d'autre part de la faisabilité, c'est-à-dire, compte tenu de la présence de l'ouvrage existant, lequel restera éventuellement en service pendant les travaux, de la possibilité d'utiliser tel ou tel procédé ou tel ou tel matériel en fonction de l'exiguïté des locaux ou des accès, ou encore de la proximité de telle ou telle installation sensible (ordinateur, central téléphonique, hall d'exploitation etc.). Les principales techniques de réparation des fondations font appel aux techniques suivantes :

- injection des sols ;
- reprises en sous oeuvre (semelles, etc.) ;
- les puits ;
- les pieux ;
- les micropieux ;
- le drainage et/ou l'hydratation des sols.


On établira donc, avant même la définition du projet, le catalogue des techniques et matériels utilisables dans le cas de confortement qui est posé.

Nous pouvons regrouper ces éléments ou ces problèmes en catégories distinctes.

5.1. Renforcement par reconstitution de maçonneries, bétons, terrains

Il s'agit là du problème des anciens ouvrages en maçonnerie ou béton, ayant subi les attaques d'éléments agressifs, ou d'ouvrages en béton plus récents qui sont dégradés ou fissurés.

5.1.1. Pour ce qui concerne les ouvrages anciens en maçonnerie, on pourra avoir recours :

- aux injections de maçonneries et grosses fissures ;
- à la mise en oeuvre d'armatures par forage et scellements ;
- à la reconstitution de terrains d'assise par injection.


Si on entend conserver l'ancienne fondation et si le terrain s'y prête, on peut envisager d'améliorer les caractéristiques des couches de fondation par injection.

5.1.2. En revanche, pour des ouvrages en béton fissurés ou dégradés, on fera appel aux techniques suivantes :

- aux injections de fissures fines à la résine ;
- à la mise en oeuvre de mortier de résine pour la reconstitution des sections et le cachetage des aciers apparents ;
- au fers plats collés à la résine pour l'amélioration des résistances.


5.1.3. Pour résoudre les problèmes posés par ces ouvrages et bien connaître les modes de réparations proposés ci-dessus on consultera notamment les fascicules du STRRES ou les normes :

- NF P 95-101 - reprise du béton dégradé
- NF P 95-102 - béton projeté
- NF P 95-103 - traitement des fissures et protection du béton.


5.2. Micropieux, pieux, barettes et puits

Il s'agit soit de la reprise d'anciennes fondations, soit de l'exécution d'une fondation nouvelle en cas de renforcement. On peut utiliser les techniques suivantes.

5.2.1. Micropieu

Un micropieu est un pieu de petit diamètre (10 à 20 cm) équipé d'une ou plusieurs barres ou d'un tube métallique, scellés dans un coulis de ciment fortement dosé. Il peut être injecté dans sa partie scellée et travaille uniquement en frottement latéral. Sa capacité portante peut atteindre 1 MN.

Il est bien difficile lorsqu'une fondation profonde est l'objet d'un doute sérieux (cas de pieux trop courts et/ou incliné, flambement, etc.), de définir quelle part de fondation peut être conservée dans la définition du nouveau projet. Dans certains cas, on est amené à faire comme si la fondation ancienne n'existait pas et à en reconstruire une nouvelle, complète, qui supporte la totalité des charges.

Cette nouvelle fondation pourra être constituée de micropieux ou pieux aiguille, en cas de travail dans des sous-sols, ou des endroits exigus.

5.2.2. Pieux classiques et barettes

Si l'ouvrage s'y prête, la nouvelle fondation pourra être une fondation sur pieux classiques exécutés avec les grands outillages traditionnels mis en place à l'extérieur de l'ouvrage. Le report des charges se fera par l'intermédiaire de chevêtres exécutés en sous-oeuvre et en tranchée blindée, qui reposent eux-mêmes sur les nouveaux pieux ou barettes.

5.2.3. Puits

Si la nappe phréatique est suffisamment basse (ou résultant d'un rabattement de nappe), on pourra également envisager une solution par puits à la main exécutés en sous-oeuvre.

Le fascicule N° 7 du STRRES pourra être utilement consulté et notamment les chapitres 3 et 4, relatifs à l'injection des sols pour le premier et à l'exécution des micro-pieux pour le second.

5.3. Reprises en sous-oeuvre (semelles, puits)

Comme nous l'avons indiqué au chapitre précédent, si la nappe phréatique est suffisamment basse (ou avec rabattement de nappe) ou inexistante, on peut réaliser des semelles ou puits.

Cela peut être envisagé si le sol porteur est à une faible distance des fondations existantes. La réalisation de semelles se fera en sous oeuvre, ce qui implique de nombreuses difficultés et un coût relativement élevé.

L'exécution en sous oeuvre se fera à la main pour les terrassements, ainsi que pour l'ensemble des opérations. On pourra utilement procéder à la mise en charge de ces semelles, avant clavage de ces reprises en sous oeuvre avec les semelles ou fondations anciennes.

5.4. Soutènements et parois

Pour ces éléments de la structure, les problèmes se posent lorsque les poussées sont supérieures à celles prises en compte dans les calculs (nappe, terrain, surcharges) et peuvent se poser en terme de stabilité d'ensemble, de résistance entre niveaux d'appuis (lits de tirants ou planchers) ou encore en terme d'étanchéité.

5.4.1. En ce qui concerne le problème de la stabilité du soutènement, on pourra :

- soit renforcer le soutènement proprement dit par butons, tirants d'ancrages passifs ou précontraints, etc.

- soit diminuer les poussées extérieures par terrassement, afin de diminuer le poids des terres, par rabattement de nappe ou drainage (barbacanes), ou encore, lorsque l'urgence commande, par remblaiement devant le soutènement.

5.4.2. Pour ce qui concerne la résistance propre du mur de soutènement, indépendamment des problèmes de stabilité, on pourra envisager, pour améliorer la résistance entre niveaux d'appui ou sections très sollicitées :

- soit de diminuer les efforts de poussée par drainage du substratum de remblais ;
- soit d'augmenter la résistance par fers plats collés ;
- soit d'exécuter un contre-voile en béton armé.


5.4.3. Pour ce qui concerne les problèmes d'étanchéité, il sera en général nécessaire de réaliser un cuvelage intérieur avec pompage éventuel des systèmes de drainage ou de collecte des eaux d'infiltration, mis en oeuvre entre la structure existante et le cuvelage réalisé.

On consultera utilement le DTU 14-1 qui traite des cuvelages dans le domaine du bâtiment. Des dispositions analogues à celles décrites dans ce document seront utilisés pour les ouvrages de génie civil, tels que réservoirs, cuves, bassins, etc.

5.5. Radiers et voiles

Les problèmes qui se posent sont sensiblement les mêmes pour les voiles que pour les organes de soutènement et parois traités au paragraphe précédent ; nous examinerons donc plutôt les problèmes liés aux radiers.

Quelles que soient les causes de faiblesse de ces éléments (insuffisance de résistance aux sous-pressions ; aciers insuffisants, nuls, ou mal répartis ; attaque des bétons ; colmatage de radiers drainants), on pourra envisager :

1) de créer ou de reconstituer des radiers drainants avec dispositifs permanents de pompage ;

2) de renforcer le radier en créant un contre-radier lorsque les hauteurs sous plafond le permettent ;

3) de réaliser un cuvelage comme indiqué au chapitre précédent ;

4) de diminuer les contraintes dans le radier en créant artificiellement une ligne d'appuis supplémentaires entre files de poteaux, au moyen de tirants d'ancrage précontraints ou non ;

5) de renforcer la résistance propre du radier au moyen de fers plats collés ou d'armatures collées au mortier de résine dans des saignées exécutées par sciage au diamant ;

6) ou enfin de toute méthode associant plusieurs des techniques envisagées ci-dessus.

Là encore, nous ne parlerons pas dans le détail des problèmes d'étanchéité qui nécessitent en général la réalisation d'un cuvelage, encore que ces problèmes soient intimement liés aux réparations et renforcements des structures enterrées.



5.6. Problèmes de stabilité d'ensemble

Ceux-ci sont surtout dus aux phénomènes de remontée de la nappe phréatique, où l'on s'aperçoit qu'indépendamment des problèmes de structure individuelle, toute réparation faite, l'ouvrage n'est pas stable vis-à-vis des sollicitations extérieures, et en particulier des poussées hydrostatiques et de la poussée d'Archimède.

Dans ce cas, il n'existe que deux solutions :

1) soit supprimer ces poussées :

- rabattement,
- chaînage, drainage,
- pompage,
- etc.


2) soit équilibrer ces poussées :

- alourdissement et lestage de l'ouvrage (gros béton, rocher, bétonnage d'un dernier sous-sols, utilisation de bétons lourds à la baryte),
- ancrage verticaux par tirants précontraints,
- ancrages par tirants passifs en cas de poussées occasionnelles.


5.7. État de chargement des ouvrages lors d'un confortement

Le maître d'ouvrage formulera par écrit des recommandations lors d'une opération de renforcement ou de réparation. En effet l'état de chargement d'un ouvrage durant les travaux de confortement peut influencer le résultat final.
B - Réparation des structures


1. Classement des différents désordres

Les désordres dont souffrent les structures peuvent en général se classer en trois catégories :

- les vices de conception de construction ou d'exécution qui affectent les ouvrages neufs, et qui vont de l'erreur de calcul à la mauvaise qualité du béton, en passant par les erreurs de ferraillage ou le manque de soins pour l'exécution de certains détails : gousset, appuis, joints, etc.

- les maladies de vieillesse, dues aux agressions du milieu : corrosion due aux atmosphères industrielles, aux ambiances marines, aux sels de déverglaçage, à l'action des intempéries, en particulier des cycles gel-dégel ;

- les accidents dus à des causes mécaniques : surcharges non prévues à l'origine, chocs dus à des véhicules et s'exerçant sur les parties sensibles d'une structure, secousses sismiques ou mouvements de terrains se traduisant par des affaissements, des tassements ou des tassements différentiels.

Suivant leur gravité, ces désordres relèvent soit de la chirurgie, c'est-à-dire du confortement et du renforcement par des moyens concernant l'entreprise de gros oeuvre, soit de la médecine, c'est-à-dire de traitements de régénération et de protection.

2. Méthodologie de la réparation ou du renforcement d'une structure

L'analyse d'une structure, son examen et la définition du projet ultérieur de réparation ou de renforcement suppose une exacte connaissance des raisons et des causes qui amènent à se poser le problème.

La méthodologie peut se résumer aux investigations suivantes :

2.1. Analyse des désordres :

- inventaire,
- causes (étude du dossier technique, conception),
- évolution (mesures par extensométrie et témoins),
- surveillance (analyse des mesures sur une période suffisamment longue).


2.2. Connaissance de la structure existante :

- évaluation de la résistance de la structure,
- évaluation de la capacité portante d'un ouvrage après réparation ou renforcement.


2.3. Jugement de l'opportunité de la réparation :

- observations des fissures et leurs conséquences

. Bâtiments : l'origine des sinistres se trouve généralement provoqué par des fissures accompagnées le plus souvent de pénétration d'eau.

. Réservoirs, châteaux d'eau, cuves et bassins : le rôle de protection des aciers par le béton n'est plus assuré s'il y a fissuration ou un manque d'enrobage (corrosion des aciers, concrétion et circulation d'eau pour les parois en contact avec un liquide).

- analyse des courbes d'évolution

La déformation pour les différentes bases de mesures doit être observée, mesurée et analysée.

En général, on peut se rattacher à l'un des trois types d'évolution suivants :

1) Amortissement : évolution prévisible vers la stabilité.

2) Linéarité : qui conduit en fait à une ambiguïté et nécessite qu'on poursuive les mesures.

3) Accélération : traduisant une évolution inéluctable vers la ruine en l'absence de toute mesure curative.



3. Techniques actuelles de réparation et renforcement des ouvrages de stockage et de transport des liquides

3.1. Les principaux produits utilisés par les revêtements et enduits

. Les polymères thermoplastiques prêts à l'emploi. Leur mise en oeuvre nécessite leur chauffage pour abaisser la viscosité (peu utilisé en réparation du béton)

. Les polymères thermodurcissables, les deux composants sont à mélanger au moment de l'emploi provoquant réaction chimique

. Les liants hydrauliques (et leur association avec des polymères).

3.2. Reconstitution du béton

L'ouvrage de référence est la norme NF P 95-101 ou le fascicule N° 2 du STRRES.

Les différentes techniques utilisées sont :

. les réparations externes, qui sont exécutées à la surface du béton

- épaufrures ;
- armature de béton armé apparente (corrosion) ;
- faïençage ;
- fissures de faible profondeur ;
- flaches et trous ;
- usure superficielle du béton.


. les réparations internes

- injections de fissures profondes ;
- injections des cavités.


3.3. Technique du collage de plaques métalliques

L'ouvrage de référence est la norme NF P 95-105 ou le fascicule N° 6 du STRRES.

Les différentes techniques utilisées sont :

. armatures collées ;
. plats collés (cornières et tôles) ;
. dalles contre-collées.


3.4. Utilisation du béton projeté

L'ouvrage de référence est la norme NF P 95-102 ou le fascicule N° 3 du STRRES.

Il existe deux techniques d'exécution.

Différence entre les deux techniques :

. projection par voie sèche :

- l'eau n'est ajoutée qu'à la lance ;
- le mélange "ciment-granulats" est sec ;
- vitesse voisine de 100 m/s à la sortie de la lance ;
- perte de granulats par rebondissements ;
- compactage énergétique :


. bonnes caractéristiques mécaniques,
. bonne étanchéité,
. résistance au gel et à la corrosion,
. retrait réduit du fait d'un bon serrage.


- bonne adhérence au support grâce à la pénétration de la pâte de ciment dans les pores de la paroi réceptrice ;
- enrichissement en ciment dû aux retombées de granulats.


. projection par voie mouillée :

- le béton frais mouillé est introduit dans la machine ;
- l'air comprimé introduit dans la machine propulse le mélange (flux dilué) ;
- l'air comprimé est introduit à la lance. Le transport du béton est assuré par une pompe à béton (flux dense) ;
- vitesse de transport du mélange inférieure à 1 m/s ;
- pertes faibles en granulats ;
- pas d'enrichissement de la teneur en ciment par projection ;
- aucune production de poussières ;
- résistance mécanique élevée du béton.


Quelle méthode choisir ?

. Projection par voie sèche :

Les qualités obtenues sont primordiales pour la plupart des travaux de réparation ou de renforcement (en plafond ou sur mur). La voie sèche est recommandée.

. Projection par voie humide :

Si les critères d'adhérence et de résistance mécanique ne sont pas primordiaux et que l'on recherche une projection faible sans production de poussière, la voie humide peut être retenue (confortement de petites galeries ou tuyaux en béton).

3.5. Précontrainte additionnelle

L'ouvrage de référence est la norme NF P 95-104 ou le fascicule N° 5 du STRRES.

Les différentes techniques de précompression utilisées emploient des câbles, des tirants et des cerces.
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Message par mohmon Sam 12 Déc - 20:39

merci sur toutes ces information

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Message par archi23000 Sam 18 Juin - 13:13

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